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Dangers et maladies des rats - Maladies transmissibles par les rongeurs, vous n'avez même pas à entrer en contact avec le rongeur pour attraper des maladies, seul un intermédiaire suffit.

Les rongeurs, en particulier les rats et les souris, peuvent être dangereux. Ils portent toutes sortes de germes ainsi que quelques-uns de leurs parasites et peuvent les laisser derrières dans leurs excréments et leur urine.
Les humains peuvent aussi attraper des maladies en mangeant des aliments ou en buvant de l’eau contaminée par de l’urine ou des excréments de rongeurs. Malheureusement, vous ne pouvez pas toujours vous rendre compte si une source de nourriture a été contaminée par un rat ou une souris. Quelles maladies pouvez-vous attraper de cette manière? Les plus connues sont, le syndrome pulmonaire du hantavirus, la fièvre hémorragique avec syndrome rénal, la salmonellose.
Les rats et les souris transportent avec eux les agents pathogènes et d’autres bactéries qui peuvent causer des problèmes de santé graves pour les humains et même aux animaux de compagnie. En raison de leur nature, les rongeurs peuvent transporter des millions de microbes nuisibles dans leurs corps et causer des infections graves et des maladies à l’homme sans méfiance.
Pour attraper des maladies d’une souris ou d’un rat, vous n’avez même pas à entrer en contact avec le rongeur. Tout ce que vous avez à faire est de respirer de la poussière répandue dans l’air qui est contaminé par des excréments ou d’urine de rongeurs. Il s’agit notamment ici du syndrome pulmonaire du hantavirus.

Syndrome pulmonaire du hantavirus

Une Canadienne de 26 ans de la région des Prairies a été admise à l’unité de soins intensifs en raison d’une détresse respiratoire aiguë. Elle était auparavant en bonne santé et ne présentait pas d’antécédents médicaux notables autres que deux grossesses et accouchements normaux; elle n’avait pas d’allergie et ne présentait aucun antécédent familial d’asthme ni antécédent de trauma. Environ une semaine avant son admission, elle a commencé à se sentir mal, signalant un mal de tête et une fièvre de faible grade. Le jour précédant son admission, elle a commencé à avoir une toux sèche, puis à éprouver un essoufflement croissant. En réponse à un interrogatoire rigoureux, son époux a déclaré que la seule activité inhabituelle que sa femme avait menée environ deux semaines avant l’apparition des symptômes était le nettoyage de leur vieux garage, qu’elle avait complètement vidé, avant d’y passer l’aspirateur. Elle avait alors fait un commentaire sur l’abondance des excréments de souris dans le garage. Un clinicien perspicace a envoyé des échantillons de sang au Laboratoire national de microbiologie pour les soumettre à des tests diagnostiques de détection de l’hantavirus. Malgré une ventilation mécanique intense et une administration consciencieuse de liquides, la femme a fini par présenter un œdème pulmonaire considérable, est entrée en état de choc, puis est décédée, 24 heures après son admission. Son infection par le virus Sin Nombre a été établie par des tests sérologiques et moléculaires, qui ont ainsi confirmé qu’elle avait contracté le syndrome pulmonaire à hantavirus.
Le syndrome pulmonaire à hantavirus est une maladie respiratoire rare associée à l’inhalation d’excréments de rongeurs (urine et matières fécales) passés à l’état d’aérosol contaminés par des particules d’hantavirusNote de bas de page 1 Note de bas de page 2. Jusqu’à récemment, seulement de quatre à six cas de syndrome pulmonaire à hantavirus étaient diagnostiqués par année au Canada. La plupart des cas se présentaient en Alberta, mais des cas ont également été signalés en Colombie-Britannique, en Saskatchewan, au Manitoba et au QuébecNote de bas de page 3 Note de bas de page 4. Au cours des deux dernières années, on a observé une augmentation importante du nombre annuel total de cas du syndrome pulmonaire à hantavirus diagnostiqués au Canada. Tous les cas sont survenus dans des milieux ruraux, et environ 70 % des cas ont été associés à des activités domestiques ou agricoles.
L’objectif du présent article est de passer en revue le tableau clinique et le diagnostic en laboratoire du syndrome pulmonaire à hantavirus et de décrire les tendances épidémiologiques qui ont été observées au Canada de 1994 à 2014.
Bien que quatre espèces de l’hantavirus aient été désignées comme agents étiologiques du syndrome pulmonaire à hantavirus en Amérique du NordNote de bas de page 5, le virus Sin Nombre est le plus souvent associé à ce syndrome au Canada et aux États-Unis, et son réservoir primaire est la souris sylvestre, Peromyscus maniculatus Note de bas de page 3 Note de bas de page 6.

Virus Sin Nombre

Le virus Sin Nombre fait partie du genre hantavirus (famille Bunyaviridae)Note de bas de page 7 Note de bas de page 8. La famille Bunyaviridae englobe un vaste groupe de divers virus à ARN comportant un génome tripartite composé de segments S, M et L. Cette famille compte actuellement cinq genres, soit Orthobunyavirus, Nairovirus, Phlebovirus, Tospovirus et Hantavirus, qui contiennent tous des virus importants sur les plans agricole et médical. Le genre hantavirus a été conçu en 1983 et, à l’heure actuelle, le Comité international de taxonomie des virus reconnaît plus de 20 espèces uniques au sein du genre hantavirusNote de bas de page 7 Note de bas de page 8. Environ la moitié de ces espèces sont associées à des maladies humaines comme la fièvre hémorragique avec syndrome rénal et le syndrome pulmonaire à hantavirus. Les débordements sont très rares, et chaque espèce d’hantavirus est habituellement associée à un seul réservoir de rongeurs; la coévolution avec des rongeurs hôtes se produit probablement depuis les milliers, voire des millions d’annéesNote de bas de page 8 Note de bas de page 9.
Figure 1 : Illustration du cycle de transmission typique des virus du genre hantavirus
Syndrome_pulmonaire_du_hantavirus
Le syndrome pulmonaire à hantavirus est une maladie causée par l’inhalation d’excréments de souris sylvestres infectées. Au Canada, la majorité des cas de syndrome pulmonaire à hantavirus se manifestent dans les provinces de l’Ouest, soit la Colombie-Britannique, l’Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba, et la principale cause de la maladie est le virus Sin Nombre. Un seul cas de syndrome pulmonaire à hantavirus a été documenté dans l’est du Canada (au Québec); toutefois, des souris sylvestres infectées par le virus Sin Nombre ont été repérées dans l’ensemble du pays. Bien que les cas soient rares (le nombre de cas par an varie de 0 à 13, et le nombre total de cas confirmés au Canada est actuellement de 109), le taux de mortalité chez les personnes infectées est d’environ 30 %. La majorité des cas surviennent au printemps et au début de l’été, ce qui indique que les facteurs de risque d’exposition virale sont liés aux saisons.
En 2013 et en 2014, on a observé une importante augmentation du nombre de cas de syndrome pulmonaire à hantavirus; toutefois, la cause de cet accroissement n’est pas élucidée. Il n’existe actuellement aucun antiviral ni aucun vaccin, et le traitement en est un de soutien. L’éducation du public, la lutte contre les rongeurs et l’utilisation de mesures de protection individuelle sont essentielles afin d’éviter les infections chez les populations à risque. Source:http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/ccdr-rmtc/15vol41/dr-rm41-06/ar-02-fra.php